Le marché de l’occasion marque un léger repli en février (-0,8 %), mais derrière ce chiffre, des tendances se confirment. Peugeot et Stellantis reculent face à la montée des marques asiatiques et à la transition vers l’électrique. La 308, autrefois star de l’occasion, suit la tendance. Décryptage des chiffres du baromètre AutoScout24.
Les électriques grimpent, le diesel recule
Le marché de l’occasion continue sa mutation. En février, les motorisations électrifiées ont bondi de 41,2 %, atteignant 14,5 % des ventes d’occasion, selon AutoScout24. Hybrides, hybrides rechargeables et électriques séduisent de plus en plus, poussés par une offre plus large et des politiques environnementales favorisant ces technologies. En parallèle, le diesel poursuit son déclin avec une baisse de 6,8 % de sa part de marché. Longtemps ultra-majoritaire, il représente encore 45 % des ventes, mais l’érosion est nette. L’essence recule également (-3,1 %), confirmant un basculement progressif du marché.
Les modèles électriques d’occasion ne sont pourtant pas tous en grande forme. La Renault Zoé, autrefois reine de la catégorie, s’effondre avec un plongeon de 50 %. Même constat pour la Peugeot e-208 et la Tesla Model 3, qui enregistrent des baisses similaires. En revanche, les modèles plus récents, comme le Tesla Model Y ou la Renault Mégane E-Tech, tirent leur épingle du jeu.
Peugeot et Stellantis sous pression
Les chiffres de février confirment les difficultés de Stellantis sur le marché de l’occasion. Le groupe perd 3,2 % de part de marché et voit ses ventes reculer de 4 %. Peugeot (-3,6 %), Citroën (-5,4 %), Opel (-2,6 %) et Fiat (-3,9 %) sont tous en baisse. Parmi les causes, les rappels successifs pour les moteurs PureTech et les airbags pèsent sur l’image des modèles du groupe.
La Peugeot 308, modèle phare de la marque sur le marché de l’occasion, n’échappe pas à cette tendance. Son volume de vente recule légèrement (-0,76 %), une baisse modérée mais significative sur un segment où la concurrence s’intensifie. La Clio, leader du marché, reste stable, tandis que la Toyota Yaris progresse de 8,4 %. Les marques asiatiques, en particulier Toyota, Hyundai et Kia, affichent des croissances impressionnantes et gagnent du terrain face aux marques françaises.
Un marché sous tension mais des prix qui se stabilisent
Si le marché du véhicule d’occasion reste dynamique, il souffre toujours des effets de la crise post-Covid. Les véhicules récents (2 à 5 ans) manquent à l’appel, conséquence directe du creux de production entre 2020 et 2022. Ce segment clé pour les concessionnaires est en repli de 8,5 %. À l’inverse, les véhicules plus anciens, notamment ceux de plus de 16 ans, progressent de 4,2 %, profitant d’une offre plus abondante et de prix plus attractifs.
Côté tarifs, la hausse semble marquer une pause. Le prix moyen d’une voiture d’occasion sur AutoScout24 atteint 30 578 €, en très légère progression (+0,5 % par rapport à janvier). Par rapport à février 2020, l’augmentation reste conséquente (+29 %), mais la tendance à la stabilisation se confirme après les flambées des dernières années.
Le marché de l’occasion évolue rapidement, entre électrification, concurrence des marques asiatiques et difficultés des groupes historiques. Stellantis et Peugeot devront réagir pour éviter un recul plus marqué dans les mois à venir.
