Passer à une voiture électrique ou hybride d’occasion est une solution séduisante pour rouler plus propre, mais l’investissement reste conséquent. Pour encourager cette transition, l’État a mis en place, depuis le 1er janvier 2023, le prêt à taux zéro mobilité (PTZ-m). Ce dispositif, actuellement expérimental jusqu’au 31 décembre 2025, permet de financer une voiture à faibles émissions sans payer d’intérêts.
Un prêt avantageux pour financer un véhicule propre
Ce crédit s’adresse aux ménages modestes et aux microentreprises situés dans ou à proximité d’une Zone à Faibles Émissions (ZFE-m). Il ne concerne pas uniquement l’achat d’un véhicule propre, mais aussi le rétrofit, c’est-à-dire la transformation d’un véhicule thermique en modèle électrique. L’objectif est clair : accélérer le renouvellement du parc automobile vers des modèles moins polluants et faciliter l’accès aux technologies plus respectueuses de l’environnement.
Dans ce cadre, le crédit à taux zéro pour voiture d’occasion représente une réelle opportunité pour ceux qui souhaitent s’équiper d’un véhicule plus propre sans s’endetter sur un crédit classique.
Quels véhicules peuvent être financés ?
Le prêt à taux zéro mobilité est soumis à plusieurs conditions. Il est réservé aux véhicules dont les émissions de CO₂ ne dépassent pas 50 g/km, ce qui inclut les voitures électriques et certains hybrides rechargeables. Le prix ne doit pas excéder 47 000 euros pour une voiture particulière et 60 000 euros pour une camionnette. Le poids total autorisé en charge ne doit pas dépasser 2,6 tonnes.
Le rétrofit est également pris en charge par ce dispositif. Plutôt que d’acheter un véhicule propre d’occasion, certains automobilistes peuvent choisir de convertir leur voiture thermique en électrique. Cette alternative, bien que coûteuse, reste un moyen efficace de prolonger la durée de vie d’un véhicule tout en respectant les nouvelles normes environnementales.
Un crédit accessible sous certaines conditions
Le prêt à taux zéro mobilité ne s’adresse pas à tous les automobilistes. Pour en bénéficier, il faut répondre à des critères de ressources. Le revenu fiscal de référence par part ne doit pas dépasser 14 089 euros. Les microentreprises de moins de 10 salariés et réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros sont également éligibles.
Autre contrainte : le bénéficiaire doit habiter ou travailler dans une Zone à Faibles Émissions (ZFE-m). Aujourd’hui, 12 métropoles sont concernées, parmi lesquelles Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Toulouse. Ce périmètre pourrait s’étendre à d’autres grandes agglomérations dans les années à venir, mais pour l’instant, il limite l’accès au dispositif.
Un crédit à taux zéro vraiment avantageux ?
Ce prêt a pour principal atout d’être totalement dépourvu d’intérêts, ce qui le rend particulièrement attractif par rapport aux crédits auto classiques, dont les taux oscillent entre 5 et 11 %. Il permet d’alléger le coût d’un véhicule propre et de lisser son financement sur plusieurs années sans coût supplémentaire.
Mais ce dispositif a ses limites. Il ne peut pas toujours être cumulé avec d’autres aides, comme certaines primes à la conversion ou offres de financement promotionnelles proposées par les constructeurs. Son cadre reste aussi très restrictif, avec des critères de sélection qui réduisent le nombre de bénéficiaires potentiels.
Le défi : trouver une banque qui le propose
Sur le papier, ce prêt a tout pour faciliter l’achat d’un véhicule propre d’occasion. Mais un obstacle de taille demeure : aucun établissement bancaire ne le propose encore. Pour que ce financement soit réellement accessible, les banques doivent signer une convention avec l’État, ce qui n’a pas encore été fait.
Le dispositif est prévu jusqu’au 31 décembre 2025. Tant que les banques ne s’engagent pas, il reste inapplicable, ce qui en limite fortement l’intérêt. D’ici là, les automobilistes souhaitant investir dans un véhicule propre d’occasion doivent encore se tourner vers des solutions plus traditionnelles, comme un crédit auto classique ou une offre à taux réduit proposée par un constructeur.
